Qu’est-ce que la psychologie comportementale ?

La psychologie comportementale est une branche de la psychologie scientifique qui étudie les comportements humains en mettant l’accent sur les influences environnementales, les processus d’apprentissage et les interactions entre les stimuli et les réponses.

Les thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles (TCCE) incluent la compréhension de la psychologie comportementale au sein de techniques de changement personnel mais sont beaucoup plus larges.

Tout en reconnaissant l’importance des processus cognitifs internes et des facteurs émotionnels, la perspective comportementale concentre davantage l’analyse sur les comportements observables et sur la façon dont ils sont influencés par l’environnement. Elle cherche à expliquer et à modifier les comportements en se basant sur ces principes et en utilisant des techniques telles que l’analyse fonctionnelle, l’établissement de programmes de renforcement et la thérapie comportementale.

La psychologie comportementale se base sur des processus tellement fondamentaux du changement de comportement qu’elle se vérifie à la fois chez les humains et les animaux. Elle inclut par exemple le conditionnement skinnerien et pavlovien.

Le conditionnement skinnerien

Le renforcement est une des principes du conditionnement skinnerien, également connu sous le nom de conditionnement opérant, est une théorie développée par le psychologue américain B.F. Skinner.

Voici quelques mécanismes clés du conditionnement skinnerien :

  1. Renforcement : Le renforcement est le principal moteur du conditionnement skinnerien. Skinner soutenait que les comportements sont renforcés par des conséquences positives ou négatives qui suivent ces comportements. Un renforcement positif augmente la probabilité qu’un comportement se reproduise, tandis qu’un renforcement négatif consiste à éliminer un stimulus aversif et augmente également la probabilité d’un comportement futur.
  2. Punition ou Affaiblissement d’un comportement : La punition est une conséquence aversive qui diminue la probabilité qu’un comportement se reproduise. Lorsqu’un comportement est suivi d’une punition, cela crée une association entre le comportement et l’expérience désagréable, réduisant ainsi la fréquence du comportement.
  3. Shaping (façonnement) : Le shaping consiste à renforcer progressivement des comportements qui se rapprochent de plus en plus du comportement souhaité. Plutôt que de renforcer directement le comportement final, on renforce les approximations successives du comportement jusqu’à atteindre la forme désirée.
  4. Extinction : L’extinction se produit lorsque le comportement cesse d’être renforcé, ce qui entraîne une diminution de la fréquence du comportement. Si un comportement n’est plus suivi d’un renforcement positif ou négatif, il peut s’éteindre progressivement.
  5. Stimulus discriminatif : Un stimulus discriminatif est un signal qui indique qu’un comportement particulier est susceptible d’être récompensé ou affaibli en fonction du contexte et des conséquences appétitives ou aversives associées au comportement. Le stimulus discriminatif fonctionne comme un signal contextuel qui prépare l’individu à une certaine conséquence en fonction de son comportement. En d’autres termes, plus cognitifs, il attire l’attention et suscite une motivation.
  6. Généralisation : La généralisation se produit lorsque les comportements appris dans une situation se produisent dans d’autres situations similaires. Cela signifie que les comportements peuvent être généralisés au-delà des situations spécifiques dans lesquelles ils ont été acquis. En TCCE, c’est par exemple le cas lors de la réduction de comportements anxieux se généralisant à d’autres situations.

En résumé, le conditionnement skinnerien se fonde sur les principes du renforcement et de l’affaiblissement pour expliquer comment les comportements sont acquis et maintenus. Les comportements sont renforcés ou affaiblis en fonction des conséquences qui les suivent, et le façonnement, l’extinction, les stimuli discriminatifs et la généralisation sont des processus importants dans le conditionnement skinnerien.

Conditionnement classique ou pavlovien

Il est distinct du conditionnement classique ou pavlovien.

Le conditionnement classique, également connu sous le nom de conditionnement pavlovien ou conditionnement répondant, est une forme d’apprentissage associatif développée par le physiologiste russe Ivan Pavlov. Il repose sur l’idée que des associations se forment entre des stimuli neutres et des stimuli biologiquement significatifs pour produire des réponses conditionnées.

Le processus de conditionnement classique implique généralement les éléments suivants :

  1. Stimulus inconditionné (SN) : Un stimulus inconditionné est un stimulus biologiquement significatif qui déclenche une réponse automatique et instinctive sans nécessiter d’apprentissage préalable. Par exemple, dans le célèbre exemple de Pavlov, la nourriture était un stimulus inconditionné qui provoquait naturellement la salivation chez les chiens.
  2. Réponse inconditionnée (RI) : La réponse inconditionnée est la réponse automatique et instinctive déclenchée par le stimulus inconditionné. Dans l’exemple de Pavlov, la salivation des chiens en présence de nourriture était la réponse inconditionnée.
  3. Stimulus neutre (SN) : Un stimulus neutre est un stimulus qui, au départ, n’a pas de signification particulière et ne déclenche pas de réponse spécifique. Dans l’expérience de Pavlov, avant le conditionnement, le son d’une cloche était un stimulus neutre.
  4. Association : Au cours du conditionnement, le stimulus neutre (SN) est présenté en même temps que le stimulus inconditionné (SN) à plusieurs reprises. Cela crée une association entre le stimulus neutre et la réponse inconditionnée.
  5. Stimulus conditionné (SC) : Après l’association répétée, le stimulus neutre (SN) devient un stimulus conditionné (SC). Le stimulus conditionné, comme la cloche dans l’expérience de Pavlov, provoque désormais une réponse similaire à la réponse inconditionnée, même en l’absence du stimulus inconditionné. Par exemple, le son de la cloche seul pouvait déclencher la salivation des chiens sans la présence de nourriture.
  6. Réponse conditionnée (RC) : La réponse conditionnée est la réponse acquise qui est provoquée par le stimulus conditionné après le conditionnement. Dans l’exemple de Pavlov, la salivation des chiens en réponse au son de la cloche était la réponse conditionnée.

Le conditionnement classique met l’accent sur les associations entre les stimuli et les réponses. Il montre comment un stimulus neutre peut acquérir le pouvoir de déclencher une réponse conditionnée similaire à une réponse naturellement provoquée par un stimulus inconditionné.

Le conditionnement classique est un processus fondamental dans de nombreux aspects de la vie quotidienne et a été étudié dans de nombreux contextes, tels que les réactions émotionnelles, les phobies, etc.

Les principes du conditionnement classique ont des applications dans divers domaines de la psychologie comportementale, tels que les thérapies comportementales, où ils peuvent être utilisés pour traiter des phobies ou d’autres troubles anxieux en remplaçant les réponses conditionnées indésirables par de nouvelles réponses adaptatives.