Les somnifères, bien qu’ils puissent être utiles dans certaines situations très temporaires, présentent également des inconvénients et des effets indésirables potentiels, par exemple:
- Dépendance et tolérance physique: L’utilisation à long terme de somnifères peut entraîner une dépendance physique. Le corps peut s’habituer aux effets du médicament, ce qui peut nécessiter des doses de plus en plus élevées pour obtenir le même effet. C’est la conséquence de l’accoutumance.
- Dépendance psychologique: La personne ne sait plus s’endormir sans l’usage du médicament. L’utilisation quasi-systématique d’une substance psychoactive détruit la confiance dans la capacité de s’endormir sans prise de substance.Cela vaut également pour les substances psychoactives dites « naturelles » (plantes, huiles essentielles, mélatonine, cannabis).
- Effet de rebond : L’arrêt soudain de l’utilisation de somnifères peut provoquer un effet de rebond, entraînant une insomnie plus grave et plus persistante que celle d’origine.C’est également le cas de substances psychoactives dites « naturelles » . Par exemple, la prise régulière de complément de mélatonine (qui est pourtant une hormone naturelle produite par la glande pinéale ou épiphyse dans le cerveau, qui régule le rythme circadien et favorise le sommeil) peut entraîner une diminution de la production naturelle de l’hormone par le corps. Par conséquent, si vous décidez d’arrêter la prise de compléments de mélatonine après une utilisation à long terme, votre corps peut avoir besoin de temps pour rétablir sa production naturelle, et donc créer des rebonds d’insomnie, le temps de l’ajustement.
- Moins bonne qualité du sommeil : Les somnifères peuvent modifier la structure et les différentes phases du sommeil. Ils peuvent réduire la durée du sommeil paradoxal (REM) et de la phase profonde du sommeil, ce qui peut entraîner une sensation de sommeil moins réparateur.
- Effets résiduels au réveil ou dans la journée: Certains somnifères peuvent entraîner une somnolence et une diminution de la vigilance pendant la journée, ce qui peut affecter les performances cognitives et physiques. Cela peut augmenter le risque d’accidents de la route ou d’autres activités nécessitant une attention soutenue.
- Effets secondaires : Les somnifères peuvent entraîner divers effets secondaires connus tels que des maux de tête, des vertiges, des nausées, une vision floue, une sécheresse de la bouche, des troubles de la coordination motrice, des troubles de la mémoire et des cauchemars.
- Interaction avec d’autres médicaments : Les somnifères peuvent interagir avec d’autres médicaments que vous prenez, ce qui peut augmenter les risques d’effets secondaires ou d’interactions indésirables.
- Risques pour la santé : Certaines études ont suggéré que l’utilisation à long terme de somnifères pourrait être associée à un risque accru de troubles cognitifs, de chutes, d’accidents vasculaires cérébraux et de décès prématuré. Cependant, davantage de recherches sont nécessaires pour mieux comprendre ces associations.
Les somnifères ne sont donc généralement pas recommandés comme solution à long terme pour les problèmes de sommeil chroniques.
Ils devraient être utilisés avec prudence, sous la supervision d’un professionnel de la santé, et réservés aux cas où d’autres approches non médicamenteuses ont échoué.
Pour ces raisons, la thérapie comportementale et cognitive contre l’insomnie chronique (TCCi) est particulièrement indiquée en première intention. Elle ne présente aucun de ces effets indésirables.
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