Les conseils suivants d’hygiène du sommeil agissent sur des variables de régulation naturelle du sommeil:
- rythmes circadiens,
- pression du sommeil,
- température corporelle,
- stimulation et activation physiologique,
- mais peu sur le conditionnement, les cognitions et les émotions.
Toutes ces variables sont travaillées lors d’une TCCi (thérapie comportementale et cognitive de l’insomnie chronique primaire).
Cochez les conseils qui vous concernent plus particulièrement et qui demanderont une plus grande attention de votre part. Ces « règles » demandent souvent plus d’explications et d’adaptations personnelles que je peux vous fournir lors d’un rendez-vous.
Une régularité des rythmes et horaires de sommeil
Heures de lever (et de coucher) réguliers, y compris le week-end.
Le soir, diminuer les stimulations sensorielles et intellectuelles qui éveillent et inversement le matin. Attention à une utilisation intensive de la télévision ou d’internet.
Activités relaxantes le soir.
Réduire l’exposition à la lumière, en particulier la lumière vive.
Respect des rituels du coucher (conditionnement, stimuli associés).
Évitez les siestes en journée si vous n’avez pas de déficit de sommeil. Elles peuvent retarder votre endormissement le soir ou allonger la durée d’éveils nocturnes.
Une activité physique adaptée
L’exercice : l’exercice aérobique régulier peut approfondir le sommeil.
Évitez cependant l’exercice vigoureux dans les deux heures précédant le coucher.
Un bon rythme alimentaire
Ne pas faire de repas copieux le soir. Ne mangez pas trop.
Éviter tous les excitants, café, thé, coca-cola. La caféine : évitez la caféine 4 à 6h avant le coucher.
La nicotine : évitez de fumer à l’heure du coucher et lorsque vous vous réveillez la nuit.
Éviter l’alcool au dîner. Faites attention à l’alcool consommé avant le coucher : il peut faciliter l’endormissement mais interrompra le sommeil plus tard dans la nuit.
Un environnement nocturne adapté
La chambre : uniquement espace de repos et non de travail : pas d’ordinateur (contrôle du stimulus : bonne association de la chambre au sommeil).
Aménagez votre chambre à coucher pour qu’elle soit invitante.
Dormir dans une chambre aérée (respiration non gênée).
La literie : améliorer le confort pour éviter les changements de position.
La lumière : l’obscurité totale, à défaut cache yeux.
Le bruit : silence, insonorisation, à défaut bouchons à oreille.
La température : Gardez la température de votre chambre à un niveau confortable, entre 18 et 20° (diminution de température indispensable à un sommeil profond. Le minimum de température corporelle se situe autour de 36-36,5°C et coïncide avec une baisse de vigilance maximale en fin de nuit vers 5 heures du matin).
Je vous souhaite de très bonnes nuits récupératrices !
FD

La mélatonine est une hormone produite la nuit par la glande pinéale (ou
Une équipe interdisciplinaire de biologistes, neuroscientifiques et anthropologues venant de plusieurs universités en Argentine et aux États-Unis a étudié le sommeil et les activités quotidiennes de deux communautés d’indigènes vivant dans le Chaco, une région montagneuse du nord de l’Argentine. Ces communautés appartiennent toutes deux à l’ethnie Toba (appelée Qom dans leur propre langue), une population de chasseurs-cueilleurs. Séparées de 50 kilomètres seulement, leur mode de vie est en tout point semblable, excepté un facteur de taille : depuis les années 1990, l’une des deux a accès au réseau électrique 24 heures sur 24, tandis que l’autre ne s’éclaire qu’avec la lumière naturelle du soleil.